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Comment bien choisir sa pompe à vin ?

pompe à vin

Transferts de vin : comment choisir sa pompe à vin ?

L’acquisition d’une pompe à vin nécessite une réflexion, car elle est essentielle à la vinification et aux transferts entre contenants, qu’il s’agisse de cuves ou de barriques. Bien que la gravité et le gaz sous pression puissent être utilisés, les pompes à vin préservent la qualité du vin en évitant les brassages excessifs et les dissolutions d’oxygène, tout en réduisant les risques de contamination. Ces transferts doivent être rapides pour optimiser les coûts, tout en minimisant la consommation d’énergie, d’eau et les effluents polluants. Que le vigneron ou le maître de chai visent à moderniser son exploitation viticole ou à optimiser ses pratiques œnologiques pour des vins en agriculture biologique, des vins nature voire des Grands Crus, le choix de la pompe à vin idéale repose sur trois axes principaux.

3 critères pour choisir sa pompe à vin idéale

Avant de jeter son dévolu sur une pompe à vin, il est essentiel d’identifier les besoins spécifiques de la propriété viticole. Le nombre d’hectares de vigne, le type de vins produits (rouges, blancs, doux, etc.) et les volumes à transférer influencent directement le choix de la pompe à vin. Par exemple, un petit domaine viticole avec de faibles rendements n’aura pas les mêmes exigences qu’une grosse société de négoce ou qu’une cave coopérative produisant des milliers d’hectolitres de vin.

Pour faire un choix éclairé de votre pompe à vin, assurez-vous de considérer les critères suivants.

Le débit et la pression de la pompe à vin et éviter les turbulences

Pour transférer du vin efficacement, utilisez une pompe capable de fournir un débit suffisant, adapté au volume à transférer dans un temps donné. Puisque le vin est un fluide incompressible, le débit peut être exprimé comme le produit de la vitesse d’écoulement et de la section intérieure du réseau. Cela signifie que la taille des canalisations et la vitesse d’écoulement doivent être optimisées pour atteindre le débit souhaité. Et faire attention aux vitesses élevées, car elles engendrent d’importantes turbulences en raison des frottements entre le vin et les parois internes de la tuyauterie. Dans les conditions pratiques d’utilisation, l’écoulement est généralement turbulent, avec un nombre de Reynolds supérieur à 4 000, ce qui peut affecter la qualité du vin.

Des matériaux de la pompe à vin garantissant aucune substance indésirable

Optez pour des pompes fabriquées en acier inoxydable ou avec des matériaux plastiques de qualité alimentaire. Ces matériaux garantissent qu’aucune substance ne se dissolve dans le vin, préservant ainsi toutes ses qualités organoleptiques. Alors, attention aux pompes en PVC qui peuvent libérer des composés indésirables, affectant le goût du vin.

La facilité d’entretien pour une pompe à vin plus durable

Choisissez une pompe à vin avec un design modulaire qui permet un démontage rapide pour le nettoyage. Par exemple, une pompe équipée de joints faciles à remplacer et d’un accès direct aux parties internes simplifie l’entretien et réduit le temps d’immobilisation. Cela garantit que la pompe reste en bon état dans le temps, ce qui est essentiel pour maintenir la qualité du vin sur le long terme.

Bonnes pratiques d’utilisation des pompes à vin

Pour assurer une installation efficace, il est essentiel de considérer l’ensemble du système, incluant :

  • le contenant ;
  • les canalisations d’aspiration ;
  • la pompe à vin et
  • les canalisations de refoulement.

En effet, une configuration inappropriée peut entraîner des impacts négatifs sur la qualité du vin. Les pompes rotatives, par exemple, assurent des débits en fonction de la cylindrée et des vitesses de rotation. Les vitesses varient selon le type de pompe, avec les pompes centrifuges ayant les vitesses les plus élevées, tandis que les pompes péristaltiques et à lobes fonctionnent à des vitesses plus basses.

Les pompes centrifuges : les plus simples

Les pompes centrifuges sont parmi les plus courantes dans le secteur viticole. Elles fonctionnent en faisant circuler le liquide à travers une roue tournante à haute vitesse. Bien qu’elles soient simples et économiques, elles sont moins précises que d’autres types de pompes, ce qui peut poser problème pour des transferts délicats.

Les pompes volumétriques : les plus précises

Les pompes volumétriques déplacent un volume fixe de liquide à chaque cycle, les rendant idéales pour des applications nécessitant une précision accrue. Parmi les pompes volumétriques, on trouve :

  • Les pompes à piston : offrant un débit régulier et une bonne capacité d’aspiration.
  • Les pompes à membrane : recommandées pour les produits sensibles à l’oxydation, elles permettent des transferts doux et précis.
  • Les pompes à lobes : robustes et polyvalentes s’adaptent à un large éventail d’applications.

Les pompes péristaltiques : les plus douces

Les pompes péristaltiques se distinguent par leur fonctionnement doux, idéales pour les liquides fragiles. Elles sont particulièrement utiles pour le transfert de cuvées sensibles à l’oxygénation comme les vins sans sulfites ajoutés.

Optimisation des transferts de vin et limitation de la prise d’air

La gestion de l’oxygène dissous est essentielle en œnologie, car les transferts de vin peuvent entraîner une dissolution d’oxygène due à des prises d’air, des turbulences ou un manque d’inertage. Une étanchéité parfaite limite cette dissolution, mais une légère quantité d’oxygène peut être introduite au début du pompage, notamment avec des pompes à amortisseurs de pulsations. Alors, pour réduire l’apport d’oxygène, positionnez la pompe sous le niveau de la cuve et minimisez la longueur des circuits et le nombre de raccords. Lors des débuts et des fins de transfert pour limiter l’introduction d’oxygène, utilisez un faible débit. Et selon la configuration, des contenants, l’injection de gaz neutre pendant le transfert est une méthode à considérer.

Il est essentiel d’adopter une démarche réfléchie dans le choix de votre pompe à vin et des techniques de transferts afin de relever les défis contemporains de la viniculture.

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1 novembre 2024